Une de mes chroniques cd...

Sur le site du magazine Francofans, au moment de la sortie de Menteur l'album de Cali :

     Cali, chercheur désigné en philosophie Art du bonheur ? A la question C'est quand le bonheur,posée dans le premier album L'amour parfait, essai de définition dans ce deuxième épisode, Menteur : "Le bonheur est une vieille qui boîte sur du verglas." Douze tranches d'amour où le "je" à fleur de peau comme jamais croise mille visages : un Pauvre garçon, rôdeur abandonné et "petit con", qui trouve un semblant de réconfort auprès du non moins écorché Daniel Darc ou de Roberta, la vieille femme-amie de 82 ans, bousculée dans les allées d'un cimetière au cours d'un rendez-vous dominical très tango tango. Des violons mi-manouches mi-irish habillent avec une légèreté déconcertante le texte souvent plombé, et le départ prend alors des airs de grande fête ou d'un "ça y est, c'est le grand jour, je m'en vais". Frontal et engagé, Menteur possède l'énergie des sentiments extrêmes électrisés par les guitares de Mathieu Chédid. Autour des dix autres titres, Qui se soucie de moi et Le vrai père forment un cadre lyrique et abordent très sérieusement le droit des pères. Un album attendu, qui devrait laisser sa trace.