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Déjà un mois que je n'ai rien écrit dans ce blog... arf, comme le temps passe vite. Il paraît que l'on ne trouve pas grand chose à raconter lorsqu'on est heureux. J'ai cherché ce que j'allais bien pouvoir montrer ou dire comme nouvelle connerie... des conneries j'en connais des millards, et sans doute un peu plus depuis que je te connais. A force de nous raconter nos conneries, voilà où nous en sommes.

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Voilà. Une page tournée. Pas encore rentrée chez moi. Enfin ce qu'il reste de chez moi depuis que tu y viens et que tu es partout. Désormais plus rien ne sera comme avant. Impossible de fermer l'oeil, il fait très chaud, la fenêtre de la chambre est ouverte : après l'agitation, le calme... je n'entends que mon coeur qui bat la chamade. Il ne veut pas se calmer et alterne les secousses : un mélange de colère et de bonheur. Je regarde les champs étendus à perte de vue. Pas de doute, nous sommes au printemps. Quelque chose a fleuri et mes longs hivers ont laissé place à un interminable été. La fumée de ma clope s'enfuit doucement dans la pénombre, emmenant loin avec elle mes doutes. Tu dors à poings fermés. Je ne me demande plus ce qui m'est arrivé depuis toutes ces années. Le bruit du hasard sans doute. Je vais ranger dans un coin mes disques, parce qu'ils font partie d'une autre partie de ma vie, celle d' "avant". Il n'y a rien à faire, l'insaisissable que j'étais devenue est capturée :  je n'y peux pas grand chose, c'est comme ça. Dans chaque partie de moi que j'entends mettre à la remise, tu trouves la faille, t'y engouffres et fais éclater mes doutes. Pas grand chose à répondre à ça: du silence. Beaucoup de silence. Tu es là, là où je m'y attends le moins, et surtout là où je pense que tu vas me foutre une paix royale. J'ai bien senti que tu préparais un coup hier soir, t'avais ton sourire à la con depuis plusieurs jours. T'avais une drôle de gueule.  Mais tu n'as rien dit. Je ne t'ai rien dit, je n'étais pas inquiète. Parler n'est pas notre langage commun. On appelle ça la pudeur, je crois. Tu fous le bordel en silence, parce que tu as compris que faire du bruit avec ta grande gueule ne servait à rien. C'est instinctif ces choses-là. Alors tu suis ton instinct. Et tu n'abandonneras jamais. Nous nous sommes parfois regardés de loin hier soir, et pourtant tu me voyais de si près. L'art de sourire d'une situation anodine lorsque je suis venue te demander ton briquet :  tu m'as demandé si j'allais bien. J'ai senti que parler à travers les grilles de la rampe te dérangeait, c'était comme un mur entre nous. Un obstacle.  "C'est chiant cette rampe, je viens ". Tu as emjambé la rampe de l'escalier, comme tu as enjambé ma vie. Le reste m'appartient.

Tonight, Tonight - The Smashing Pumpkins

time is never time at all
you can never ever leave without leaving a piece of youth
and our lives are forever changed
we will never be the same
the more you change the less you feel
believe, believe in me, believe
that life can change, that you're not stuck in vain
we're not the same, we're different tonight
tonight, so bright
tonight
and you know you're never sure
but you're sure you could be right
if you held yourself up to the light
and the embers never fade in your city by the lake
the place where you were born
believe, believe in me, believe
in the resolute urgency of now
and if you believe there's not a chance tonight
tonight, so bright tonight
we'll crucify the insincere tonight
we'll make things right, we'll feel it all tonight
we'll find a way to offer up the night tonight
the indescribable moments of your life tonight
the impossible is possible tonight
believe in me as i believe in you, tonight

Brisa Roché, Mystery Man

Oshen, Feu Follet (Live au Zèbre)

"Eh, ma caille, t'es là ?

-ouais. "

La caille, c'est le p'tit sobriquet printannier qu'a dépoté ma copine Sousou just for me. Elle déposé un copyright rien que pour moi parce que, elle, oui, elle, elle m'aime et que je le vaux bien. Passée professionnelle dans l'art de jouer à cache cache avec son profil sur msn, Sousou, on ne sait jamais ni quand elle arrive ni quand elle repart. C'est l'effet surprise avec copine Sousou. Elle est comme ça. Hier aprem, va savoir pourquoi, alors que j'me disais "personne sous mon balcon", c'est le printemps, "l'espoir fait mourir parfois", je me suis desespérée à comprendre pourquoi tous mes contacts cybernétiques sonnaient leur musique intéressée. J'ai cru au bugg moi ! Le bugg plus fort que n'importe qui et qui t'ouvre innocemment toutes les fenêtres, alors que t'as rien demandé à personne. Me sortant d'une nuit agitée en pays croc manion, copine Sousou est la seule à se jeter à l'eau :

"Euh, ma caille, c'est qui Rose?
- Bah pourquoi tu me parles de Rose ? Bah c'est Rose, tu sais bien... la fille avec sa liste... t'en fais toa des listes ?

- des listes ??? des liste de quoi? Les conneries de ma journée ? Les conneries que tu m'racontes sur msn ?
- (silence, i take my joker)
-J'dérange là?
-Nan nan,  penses-tu... j'élabore la théOrie des gens qui se lèvent tard, je pose les avantages et les inconvénients... je dresse la liste, quoi, tu vois?
- Ouais, ouais, je vois...pffff...
- Quand je dresse ma liste à moaaa, j'comprends pas, ça colle pas avec sa liste  à la Rose....
Non, je n'ai pas forcément envie :
- d'aller à un concert (y a des trucs que j'aimerais mettre sur OFF de temps en temps),
- de repeindre ma chambre (surtout depuis que mamie Macgyver du dessus s'est prise de passion pour la plomberie et a déclaré une empathie aquatique soudaine pour le plafond de ma chambre).
- d'appuyer sur le bouton ON de ma machine à laver... non, non je ne suis pas une adepte de la machine à laver. Pourquoi moaaaa, les chaussettes sales ne me dérangent pas, hein ? Je ne suis pas en train de te dire que je les humeeeeeeuhhh avec plaisir, ça non, mais j'aime bien les savoir en paysage, étalées sur le tapis de ma home sweet chambre. Et j't'épargne le reste !
- Oui, merci bien, tu fais bien.
- J'habite en croc manionnn city et j'aime cette ville. "

Emilie Simon, Flowers

Le vrai bonheur ?

Voici le conte le plus court et le plus beau jamais lu.

Il était une fois une jeune fille qui demanda à un garçon s'il voulait se
marier avec elle.
Le garçon lui répondit "Non !". (such a shame)

Dès lors la jeune fille vécut toujours heureuse, sans laver, ni cuisiner,
ni repasser pour personne, en sortant avec ses amies, en baisant (avec) celui
qu'elle voulait, en travaillant et dépensant son argent comme elle le voulait.

Y a une morale à l'histoire, enfin...

Le problème c'est que depuis que nous sommes toute petites, on ne nous a
jamais raconté ce conte là. Ah ben on peut dire qu'ils nous ont bien foutues dans la merde .... avec ce putain de prince charmant ! 

Eddy la gooyatsh - à l'ouest
envoyé par camoush

Espace d'écriture au jour le jour...